L’équilibre acido-basique et la santé

Il fait partie des grands équilibres métaboliques à respecter si l'on veut rester en bonne santé. Zoom sur l'équilibre acide-base, particulièrement important pour la santé osseuse et rénale...

équilibre acido-basique et santé
L’équilibre acido-basique et la santé
Il fait partie des grands équilibres métaboliques à respecter si l'on veut rester en bonne santé. Zoom sur l'équilibre acide-base, particulièrement important pour la santé osseuse et rénale.

Lorsque le corps s’acidifie

Pour neutraliser l’acidité, l’organisme utilise aussi différents processus chimiques appelés systèmes tampons. Ceux-ci emploient notamment les bicarbonates, phosphates et protéines pour alcaliniser le corps. (1)
Lorsque les mécanismes de gestion de l’acidité sont insuffisants, l’organisme va stocker les surplus dans les tissus conjonctifs et les excréter via les sécrétions de la peau afin de maintenir le pH sanguin dans une fourchette capable de maintenir la vie. La nuit, la production d’acidité diminue et les tissus ont l’opportunité de déverser les excès d’acidité dans le sang afin qu’ils soient éliminés par les reins et les poumons.
Éventuellement, les excès d’acidité s’accumuleront dans les tissus autour des fibres de collagène jusqu’à ce qu’ils deviennent rigides et ne reçoivent plus de nutriments, perturbant les activités chimiques et favorisant les inflammations. De plus, les mécanismes de tamponnage chimiques épuiseront les réserves minérales de l’organisme, ce qui affectera la densité osseuse ainsi que la santé du système nerveux, de la peau, des ongles et des cheveux.
Conséquences de l’acidification :
-Perturbation de la flore intestinale et du métabolisme
-Mauvaise assimilation des nutriments
-Inflammations diverses, irritations aux muqueuses et orifices
-Exacerbation des tensions musculaires, crampes et spasmes
-Dérèglement du système immunitaire, allergies
-Infections bactériennes, parasitaires et mycoses
-Épuisement du système nerveux
-Fatigue, manque d’énergie, frilosité
-Perte de densité osseuse, caries et déchaussement dentaire
-Dégradation de la peau, des ongles et des cheveux
-Augmentation des caries dentaires
-Calculs rénaux, brûlures urinaires
-Vieillissement général de l’organisme
-Tendance dépressive
Par ailleurs, dans la littérature scientifique, l’acidification de l’organisme est identifiée comme un facteur néfaste pour une foule de problèmes de santé : aphte, gastrite, colite, cystite, sinusite, migraine, ostéoporose, hypercholestérolémie, prise de poids, hypertension et même pour les troubles de l’humeur. (3, 4)

L’importance de la respiration et du sommeil

Nous rejetons tout au long de la journée une grande quantité de gaz carbonique via les poumons. Il a été démontré que trois respirations profondes suffisent pour affecter de façon perceptible le pH sanguin. Une respiration profonde et sans entrave facilite ce processus et permet aussi d’apaiser le système nerveux, ce qui diminue également la production d’acidité et la consommation de minéraux alcalins dans le corps. Le yoga consacre d’ailleurs une branche entière à la respiration : les pranayamas.
Un sommeil réparateur et de bonne durée permet aussi d’exploiter pleinement ce processus de nettoyage, offrant à l’organisme une période quotidienne pendant laquelle la production d’acidité est minimisée et son excrétion, maximisée. Notons que dans les années 1950, la moyenne de sommeil atteignait 9,5h alors qu’aujourd’hui elle n’est plus que de 7h par nuit… la biologie humaine n’a pourtant pas changé en 75 ans !

Acide vs acidifiant

La nourriture contient des minéraux alcalinisants comme le sodium, le potassium, le fer, le magnésium et le calcium, alors que certains minéraux sont acidifiants : le chlore, l’iode, le soufre et le phosphore.
Ce qui détermine le potentiel acidifiant ou alcalinisant d’un aliment, c’est la proportion entre les minéraux alcalinisants d’une part et les composants acides issus du reste de l’aliment ou produit lors de sa digestion d’autre part. Le pH d’un aliment donc n’est pas un bon indicateur, comme en témoigne avec éloquence l’exemple du citron, un fruit alcalinisant bien que très acide en bouche.

Solutions pour une diète alcalinisante

Éviter complètement les aliments acidifiants est plutôt impraticable en réalité. L’organisme étant conçu pour pallier à l’acidité normalement présente dans plusieurs groupes alimentaires, une saine alimentation comprend à la fois des aliments acidifiants et alcalinisants.
La documentation disponible sur l’équilibre acido-basique regorge de contradictions apparentes sur la classification des aliments alcalinisants ou acidifiants. Il n’existe pas consensus à ce sujet et les différents auteurs comparent les aliments de différentes manières pour les classer dans des chartes. Parfois on compare les aliments relativement aux autres du même groupe, les céréales plus ou moins acidifiantes par exemple, parfois on tente de tous les placer sur la même échelle en termes absolus.
D’autre part, il y a l’indice PRAL qui mesure la charge acide rénale potentielle d’un aliment et tient compte de son contenu en minéraux, sauf que cette mesure scientifique ne couvre pas l’ensemble du phénomène de l’équilibre acido-basique et les résultats semblent parfois incongrus avec la réalité observée. (2)

5 conseils pour ne pas laisser s'installer une acidose

-Limiter ses apports en sel et plus généralement en chlorures. -Eviter les sodas, source d'acides comme l'acide phosphorique. -Eviter les excès de protéines animales et de produits céréaliers. -Augmenter sa consommation d'aliments basifiants, c'est-à-dire à indice Pral négatif : les fruits et les légumes et les épices essentiellement (aussi : thé, tisane...). -Privilégier les aliments riches en potassium (nutriment essentiel au fonctionnement des "systèmes tampons") et le cas échéant prendre un complément de bicarbonate ou de citrate de potassium.
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